La ville, la rue et les marchés
 Les multiples citadins déambulent les rues étroites du centre-ville alors que les taxis se faufilent tant bien que mal dans la masse. À violents coups de klaxons on reproche à une voiture coincée entre un kiosque de barbe à papa et un marchand d'épices traînant un immense chariot fait main de ne pas rouler assez vite. Des groupes d'hommes de tous âges font la circulation en criant aussi passionnément que le vendeur de figues cherchant à attirer des clients sous les yeux inintéressés des policiers accotés sur leur tout-terrain recouvert de grillages. Les piétons désorganisés frôlent les capots des voitures qui circulent dans une harmonie chaotique partout dans la ville. Sur l'avenue Habib-Bourguiba, des jeunes femmes habillées à l'occidentale contrastent leurs consoeurs vêtues d'un niqab, et sur les trottoirs dominés par les terrasses de cafés, des hommes fument la cigarette sous les parasols en observant les quelques touristes qui essaient de ne pas marcher sur les déchets qui virevoltent au moindre coup de vent. Les motocyclistes se font plus nombreux que les mouches, sillonant les rue près de Bab el Bhar, où les habitants font leurs courses pour acheter des marchandises de piètre qualité produites en Chine. Dans les souks de la médina, des escrots espérant profiter de la naïveté des touristes se font passer pour des employés d'hôtel offrant des tours gratuits dans les lieux touristiques et des chats errants se terrent sous les présentoirs des artisans affichant leurs produits aux couleurs chattoyantes. Tunis se veut énergique, charmante et compliquée.
Une jeune femme en motocyvlette observe les passants dans la Souk
Une jeune femme en motocyvlette observe les passants dans la Souk
Du haut de l'ancien palais du Bey, on peut voir le dessus de la médina et du centre-ville.
Du haut de l'ancien palais du Bey, on peut voir le dessus de la médina et du centre-ville.
Des commerçants préparent leurs kiosques tôt le matin. Ils n'aiment pas se faire prendre en photo.
Des commerçants préparent leurs kiosques tôt le matin. Ils n'aiment pas se faire prendre en photo.
Rien n'illustre mieux le chaos des marchés de la ville que celui entre la porte de France et la médina.
Rien n'illustre mieux le chaos des marchés de la ville que celui entre la porte de France et la médina.
Le moyen de transport principal pour se faufiler rapidement dans les rues foissonneuses de la ville avec des marchandises ; le chariot bricolé sur mesure.
Le moyen de transport principal pour se faufiler rapidement dans les rues foissonneuses de la ville avec des marchandises ; le chariot bricolé sur mesure.
Les figues de Barbarie, espèce d'origine nord-américaine, se retrouvent partout à l'état sauvage en Tunisie, permettant au pays d'en être le troisième plus grand producteur au monde.
Les figues de Barbarie, espèce d'origine nord-américaine, se retrouvent partout à l'état sauvage en Tunisie, permettant au pays d'en être le troisième plus grand producteur au monde.
 Les marchands tunisiens aiment beaucoup afficher leurs vêtements sur des mannequins de tous genre.
Les marchands tunisiens aiment beaucoup afficher leurs vêtements sur des mannequins de tous genre.
Des parapluies décorant une ruelle dans la médina.
Des parapluies décorant une ruelle dans la médina.
Les parfums tunisiens sont très prisés par les voyageurs. Parmi les ingrédients les plus communs se trouvent le jasmin, la datte et la fleur d'oranger.
Les parfums tunisiens sont très prisés par les voyageurs. Parmi les ingrédients les plus communs se trouvent le jasmin, la datte et la fleur d'oranger.
Les artisans de la médina vendent souvent des produits similaires d'un magasin à l'autre. On y trouve souvent des bracelets en argent, des aimants, des bagues en cuivre et des éventails.
Les artisans de la médina vendent souvent des produits similaires d'un magasin à l'autre. On y trouve souvent des bracelets en argent, des aimants, des bagues en cuivre et des éventails.
Les chats errants dominent les racoins et les trottoirs de la ville. Ils subsistent notamment grâce aux restes de nourritures que leur donnent certains restaurants et citoyens.
Les chats errants dominent les racoins et les trottoirs de la ville. Ils subsistent notamment grâce aux restes de nourritures que leur donnent certains restaurants et citoyens.
Sur le parterre au milieu de l'avenue Habib-Bourguiba, des artistes de rue se mettent à l'oeuvre sur des murets vierges leur servant de canevas.
Sur le parterre au milieu de l'avenue Habib-Bourguiba, des artistes de rue se mettent à l'oeuvre sur des murets vierges leur servant de canevas.
Le désert
Royaume du calme et des dromadaires, le désert, dans sa simplicité, se présente comme un lieu plus ardu que la ville, mais plus honnête. Sur la route qui sillonne les étendues de sable doré et orangé voyagent nomades, bergers et migrants subsahariens en quête d'un meilleur avenir. Les structures se font rares et celles qui tentent de percer l'uniformité de l'horizon se fondent dans les couleurs chaudes et sèches de la grande peinture saharienne. Des carcasses de voitures d'une autre époque gisent ça et là le long des routes et de temps à autre un oasis ose s'affirmer à l'horizon. Du zénit au crépuscule, les rues des villages somnolent alors que leurs passants se terrent dans leurs demeures ou sur les terrasses des cafés, à l'ombre, en attendant que le pic de chaleur soit passé. Plus conservateurs que les gens de la ville, les Tunisiens qui habitent le sud du pays arborent souvent des vêtements traditionnels, contribuant à leur charme. Les photos ci-dessous ont été prises dans les provinces de Tozeur, Gafsa et Kebili.
Un berger longeant la route près de Kairouan
Un berger longeant la route près de Kairouan
Une vue du désert à Matmata sur le toit d'une maison troglodyte.
Une vue du désert à Matmata sur le toit d'une maison troglodyte.
Le coucher du soleil sur les dunes du parc national de Jebil, au campement Zmela Labrissa.
Le coucher du soleil sur les dunes du parc national de Jebil, au campement Zmela Labrissa.
Hassan, guide touristique, alimente un feu de camp afin de cuire un pain de sable, au campement Zmela Labrissa. Il affirme se faire un pain de sable à tous les jours.
Hassan, guide touristique, alimente un feu de camp afin de cuire un pain de sable, au campement Zmela Labrissa. Il affirme se faire un pain de sable à tous les jours.
Un jeune homme promène son chien aux abords des fameux décors de Mos Espa, ville fictive dans la série de films; La Guerre des Étoiles
Un jeune homme promène son chien aux abords des fameux décors de Mos Espa, ville fictive dans la série de films; La Guerre des Étoiles
De nombreuses carcasses de voitures décorent le désert tunisien.  Celle-ci se trouve dans un village près de l'oasis Ksar ghilane.
De nombreuses carcasses de voitures décorent le désert tunisien. Celle-ci se trouve dans un village près de l'oasis Ksar ghilane.
Loin des grands centres urbains, on trouve de nombreuses stations d'essence de fortune comme celle-ci, à l'extrémité de Tozeur.
Loin des grands centres urbains, on trouve de nombreuses stations d'essence de fortune comme celle-ci, à l'extrémité de Tozeur.
Les dromadaires traversent souvent les route dans le Sahara. Malgré leur grand indépendance, aucun d'entre eux n'est à complètement sauvage. Ceux-ci se trouvent dans les environs de Tozeur.
Les dromadaires traversent souvent les route dans le Sahara. Malgré leur grand indépendance, aucun d'entre eux n'est à complètement sauvage. Ceux-ci se trouvent dans les environs de Tozeur.
Les anciens villages berbères et les montagnes qui les entourent sont un des principaux attraits touristiques du sahara tunisien. Ici, un guide touristique descend un flanc de montagne vers un oasis près du village de Tamaghza.
Les anciens villages berbères et les montagnes qui les entourent sont un des principaux attraits touristiques du sahara tunisien. Ici, un guide touristique descend un flanc de montagne vers un oasis près du village de Tamaghza.
Le sable fin des dunes du Sahara est léger, et il s'incruste partout.
Le sable fin des dunes du Sahara est léger, et il s'incruste partout.
Au parc Ras el Aïn, deux jeunes adultes prennent la pose subtilement sachant très bien qu'ils sont dans la ligne de mire de ma caméra.
Au parc Ras el Aïn, deux jeunes adultes prennent la pose subtilement sachant très bien qu'ils sont dans la ligne de mire de ma caméra.
Un jeune garçon sur un toit à Douz me fait aller la main.
Un jeune garçon sur un toit à Douz me fait aller la main.
La mer et la banlieue
L'odeur de la Méditérannée attire touristes, pêcheurs et habitants le long des plages qui dominent les côtes nord et est du pays. Il n'y a pas de mauvais moment dans la journée pour déposer ses affaires dans le sable chaud et se rafraîchir dans l'eau azur et saline en bonne compagnie. Des chiens errants timides viennent se blottir près des vagues et des vendeurs de fleurs ou de thé font du « porte à porte » d'un parasol à l'autre. Des groupes d'adolescents se pavanent et jouent au soccer alors que les plus jeunes préfèrent nager et chercher des coquillages. Dans le Golfe de Tunis, on aperçoit au loin des paquebots marchands et d'immenses navires de croisières, mais près de la berge, ce sont les humbles chaloupes et les planches à voiles qui constituent la circulation maritime. Certaines villes côtières telles que Marsa, Bizerte et Sidi Bou Saïd rappellent le charme pastel de leurs cousines italiennes et grecques, mais sans atteindre la même prestance. Enjolivées par les palmiers et les jasmins multicolores, les villes au nord de Tunis abritent de nombreuses ruines, certaines anciennes, d'autres moins. Les photos ci-dessous ont été prises dans les villes de Bizerte, Sidi Bou Saïd, Marsa et Carthage. 
Des résidents profitent de plage à Sidi Bou Saïd près du port, le matin.
Des résidents profitent de plage à Sidi Bou Saïd près du port, le matin.
Des fleurs de jasmin rouges, roses, violettes et blanches enjolivent les rues de Sidi Bou Saïd.
Des fleurs de jasmin rouges, roses, violettes et blanches enjolivent les rues de Sidi Bou Saïd.
Un travailleur sur une galerie à Sidi Bou Saïd avec vue sur le Golfe de Tunis
Un travailleur sur une galerie à Sidi Bou Saïd avec vue sur le Golfe de Tunis
D'authentiques mosaïques tunisiennes dans un musée de mosaïques à Sidi Bou Saïd.
D'authentiques mosaïques tunisiennes dans un musée de mosaïques à Sidi Bou Saïd.
Un arbre décoré sur un belvédère à Sidi Bou Saïd.
Un arbre décoré sur un belvédère à Sidi Bou Saïd.
Les rues de la banlieue sont relativement calmes, et plus propres que celles de Tunis. Ici, un homme prend une marche à Sidi Bou Saïd.
Les rues de la banlieue sont relativement calmes, et plus propres que celles de Tunis. Ici, un homme prend une marche à Sidi Bou Saïd.
Un des multiples bateaux de pêcheurs accostés au port de Bizerte, tous plus colorés les que les autres.
Un des multiples bateaux de pêcheurs accostés au port de Bizerte, tous plus colorés les que les autres.
Deux jeunes garçon se préparent à aller pêcher à Bizerte.
Deux jeunes garçon se préparent à aller pêcher à Bizerte.
Une habitante de la médina de Bizerte
Une habitante de la médina de Bizerte
Les maisons pastels qui longent le port de Bizerte font partie du charme la ville portuaire, qui est la ville la plus au nord de toute l'Afrique.
Les maisons pastels qui longent le port de Bizerte font partie du charme la ville portuaire, qui est la ville la plus au nord de toute l'Afrique.
Les chiens errants, moins nombreux que leurs rivaux félins, sont tout de même bien présents dans les rues. Celui-ci se repose sur la berge à Marsa.
Les chiens errants, moins nombreux que leurs rivaux félins, sont tout de même bien présents dans les rues. Celui-ci se repose sur la berge à Marsa.
Une habitante de Bizerte arpente les rues de la médina en direction du marché, où on y trouve de nombreuses brocantes et friperies.
Une habitante de Bizerte arpente les rues de la médina en direction du marché, où on y trouve de nombreuses brocantes et friperies.
Un maçonnier à l'oeuvre au centre-ville de Bizerte.
Un maçonnier à l'oeuvre au centre-ville de Bizerte.
Un jeune garçon courre rejoindre ses amis sur la page à Carthage.
Un jeune garçon courre rejoindre ses amis sur la page à Carthage.
Le train de banlieue est le meilleur moyen de se rendre dans les banlieues au nord de Tunis. Abordable, mais peu confortable, et encore moins sécuritaire.
Le train de banlieue est le meilleur moyen de se rendre dans les banlieues au nord de Tunis. Abordable, mais peu confortable, et encore moins sécuritaire.
Portraits
Fiers de leur image, les Tunisiens ont une main de fer sur le contrôle de celle-ci, et ils sont très peu à l'aise à la vue d'une caméra au cou d'un étranger. Cela dit, certains ont eu l'amabilité de me laisser immortaliser leur visage. Voici quelques-uns de ces clichés.
M. Ridha Ridd possède une petite brocante dans la médina de Bizerte. On y trouve vaisselle antique, bibelots et peintures.
M. Ridha Ridd possède une petite brocante dans la médina de Bizerte. On y trouve vaisselle antique, bibelots et peintures.
Jafar, un chamelier à Douz.
Jafar, un chamelier à Douz.
Mme Beya Rahoui, artisanne, confectionne des bijoux de tous genres avec du cuivre et des pierres semi-précieuses qu'elle vend à son kiosque à Sidi Bou Saïd.
Mme Beya Rahoui, artisanne, confectionne des bijoux de tous genres avec du cuivre et des pierres semi-précieuses qu'elle vend à son kiosque à Sidi Bou Saïd.
Le musée de la Basilique de Saint-Cyprien à Carthage doit sa propreté à cet homme. J'ai oublié de lui demander son nom.
Le musée de la Basilique de Saint-Cyprien à Carthage doit sa propreté à cet homme. J'ai oublié de lui demander son nom.
Un chamelier au parc Ras el Aïn, près du Golf des Oasis, un terrain de golf abandonné, à Tozeur.
Un chamelier au parc Ras el Aïn, près du Golf des Oasis, un terrain de golf abandonné, à Tozeur.
Des adolescents m'ayant demandé une photo de groupe, au port, à Bizerte.
Des adolescents m'ayant demandé une photo de groupe, au port, à Bizerte.
Des jeunes hommes se pavanant sur la plage à Marsa.
Des jeunes hommes se pavanant sur la plage à Marsa.
M. Faouzi, un vendeur de minéraux et de roches au panorama du Canyon de Tamaqzah, près de la frontière algérienne.
M. Faouzi, un vendeur de minéraux et de roches au panorama du Canyon de Tamaqzah, près de la frontière algérienne.
Fatima, une habitante des maisons troglodytes à Matmata.
Fatima, une habitante des maisons troglodytes à Matmata.
Nidhal Meftahi, un habitant de La Goulette, prenant la pose après m'avoir vu prendre des photos des restaurants près de la plage.
Nidhal Meftahi, un habitant de La Goulette, prenant la pose après m'avoir vu prendre des photos des restaurants près de la plage.

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